Cours indicatifs 08:29

Première banque centrale à réunir son comité directeur cette semaine, la Bank of Japan a laissé comme prévu ses taux inchangés. Le cas de la banque des banques japonaises est intéressant : le statu quo monétaire est une décision attentiste face au risque inflationniste, qui résulte des tarifs douaniers non encore négociés avec l’administration américaine, mais aussi, et peut-être surtout, du conflit au Moyen-Orient.

Au cinquième jour du conflit entre Israël et l’Iran, les marchés se réservent le droit de se mettre en mode « risk off ». Il faut ce matin 1.1560 dollar pour échanger un euro. C’est le niveau autour duquel le billet vert oscille depuis cinq jours, parvenant à une certaine stabilité ces dernières heures malgré le départ précipité de Donald Trump du sommet du G7 au Canada et l’exhortation du président américain à évacuer Téhéran, tout en déplorant que l’Iran n’ait pas signé d’accord sur le nucléaire avec les États-Unis.

Les mouvements globaux sur le marché des changes restent modérés en amont des décisions de politique monétaire des autres banques centrales plus tard dans la semaine, décisions qui pourraient donner une direction aux marchés des changes.

En tête des attentes : la décision de la Fed mercredi. Le consensus est que la banque centrale américaine maintienne ses taux inchangés mais, comme toujours avec les banquiers centraux, il faudra être très attentifs aux arguments justificatifs de la décision pour se faire une opinion des mouvements de taux futurs. Si les marchés continuent à espérer jusqu’à deux baisses des taux américains cette année, plusieurs analystes commencent à mettre ce scénario en doute, pour les mêmes raisons que celles qui sous-tendaient le statu quo de la banque centrale japonaise.

Il y aura quelques statistiques économiques à examiner cet après-midi aux États-Unis, telles que les ventes au détail, les prix à l’importation et à l’exportation, l’utilisation des capacités et la production industrielle.

La suite demain.

Bonne journée,
Stéphane Christiaens.

Indicateurs économiques

• GE: ZEW Econonomic Sentiment (11:00)
• US: Import Prices/Retail Sales MM (14:30)
• US: Industrial Production (15:15)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 07:17

Alors que la tension monte au Moyen-Orient, l’indice de confiance des consommateurs américains de l’université du Michigan a été publié vendredi après-midi. Il est passé à 60,5 en juin 2025, au-dessus du niveau proche du record le plus bas de 52,2 en mai, une hausse nettement supérieure aux attentes du marché de 53,5 selon les estimations préliminaires. Les consommateurs semblent s’être remis des chocs de l’annonce en avril de droits de douane américains extrêmement élevés et de l’incertitude politique qui l’a accompagnée. Cependant, cette reprise doit être mise en perspective. En effet, le sentiment reste environ 20 % inférieur au niveau de fin 2024 après les élections et le regain temporaire de confiance des consommateurs qui a suivi. 

La violence au Moyen-Orient ne montre aucun signe d'apaisement et risque même de s’intensifier : les actes de représailles se succèdent. 

La réaction sur les marchés ne s’est pas fait attendre. Les actions américaines et les indices Euro-Stoxx ont fortement chuté vendredi, notamment lorsque l’Iran a riposté avec des frappes de missiles face aux attaques d’Israël. 

Les futures du pétrole brut WTI ont augmenté de plus de 7 % vendredi pour frôler les 73 dollars le baril, passant à 74,60 dollars ce matin. En raison des événements récents, les investisseurs sont déjà à la recherche de valeurs refuges. Le prix de l’or approche à nouveau des sommets records. L’euro/dollar était à 1,1546 vendredi soir et à 1,1540 aumoment d'écrire cet article. Le rendement à 10 ans des États-Unis a progressé pour atteindre 4,412 % et est actuellement à 4,4360 %. Cependant, les investisseurs demeurent prudents, compte tenu du contrôle stratégique de l’Iran sur le détroit d’Ormuz, qui peut devenir un point de blocage crucial pour les transports pétroliers mondiaux. 

Quels sont les autres points à l’agenda économique de cette semaine ? Le conflit au Moyen-Orient restera sans doute sous les projecteurs. C’est également une semaine chargée en décisions de politique monétaire. La Fed (mercredi), la Banque du Japon (mardi) et la Banque d’Angleterre (jeudi) devraient maintenir les taux d’intérêt inchangés. En ce qui concerne les données macroéconomiques, on attend la publication de l’indice allemand ZEW sur le sentiment économique (mardi), la production industrielle et les ventes au détail aux États-Unis (mardi) et les résultats du sommet du G7 au Canada. L’impact sur le marché obligataire belge restera-t-il limité après que l’agence de rating Fitch a abaissé la note de crédit de la Belgique à A+, le niveau le plus bas en 30 ans ? Une foule de données à suivre et à traiter cette semaine, donc. 

Bonne journée,
Christophe de Cock

Indicateurs économiques

• EZ: Labour Costs YY (11:00)
• EZ: Reserve Assets Total (13:00)
• US: NY Fed Manufacturing (14:30)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:47

Israël a attaqué des cibles nucléaires et militaires en Iran la nuit dernière. Outre d’éminents scientifiques nucléaires, le chef de l’état-major des forces armées iraniennes et le chef des Gardiens de la révolution iranienne, entre autres, auraient été tués. Le président américain Donald Trump était au courant de l’attaque, mais souligne que les États-Unis ne sont aucunement impliqués dans l’affaire. Reste maintenant à voir quelle sera la réaction de l’Iran.

Craignant une escalade du conflit au Moyen-Orient, les marchés financiers sont déjà en mode « risk-off ». Les marchés boursiers sont en baisse, tandis que l’or et d’autres valeurs refuges, telles que le yen japonais, le franc suisse et même le dollar américain, peuvent en bénéficier. Par ailleurs, peu de temps après l’annonce, le prix du pétrole a commencé à nettement augmenter, jusqu’à atteindre 13 %, la plus forte hausse en 3 ans. Pendant ce temps, le Brent se négocie à environ 73 USD le baril au moment de la rédaction de cet article.

Le dollar américain reprend donc son ancien rôle de valeur refuge et peut regagner du terrain face à l’euro. Au moment de la rédaction de cet article, notre paire de devises préférée se négocie à nouveau autour de 1,1540 EURUSD, alors que le taux de change avait franchi la barrière de 1,16 hier pour atteindre les plus hauts niveaux depuis l’automne 2021. 

Reste à savoir combien de temps durera le rebond du dollar américain. La tendance était clairement à la baisse jusqu’à hier soir, face à l’incertitude persistante sur les droits de douane et les guerres commerciales aux États-Unis, ainsi que des espoirs croissants de baisses des taux d’intérêt américain. Cet espoir s’est enflammé en raison de chiffres de l’inflation à la consommation meilleurs qu'anticipé mercredi. Hier, les prix à la production semblaient également avoir augmenté moins que prévu en mai. L’incertitude entourant les droits de douane à l’importation ne se répercute donc pas sur les chiffres de l’inflation pour le moment.

Cette tendance se poursuivra sans doute, mais pour l’instant, l’attention du monde et des marchés financiers est bien sûr principalement concentrée sur le conflit au Moyen-Orient. La confiance des consommateurs américains du Michigan cet après-midi, que les marchés attendaient pourtant avec une certaine curiosité, est soudainement beaucoup moins importante…

Bonne journée et bon week-end,
Geert Provoost

Indicateurs économiques

• EZ: Total Trade Balance SA - Apr (11:00)
• US: U Mich Sentiment Prelim - Jun (16:00)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 09:04

La Maison-Blanche aura soupiré de soulagement après le rapport sur l’inflation d’hier, indiquant une hausse modérée des prix en mai. Toutefois, le Bureau of Labor Statistics a indiqué que les tarifs douaniers du président Trump n’ont pas encore eu un impact significatif sur l’inflation. L’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,1 % en mai, portant le taux d’inflation annuel à 2,4 % et contredisant les prévisions des économistes, qui tablaient sur une hausse de 0,2 %.

Les plus fortes hausses ont été enregistrées dans les secteurs des appareils et des jouets, ainsi que dans l’alimentation, les services de transport et les véhicules. Cependant, ces augmentations ont quasiment été annulées par de nettes baisses des prix de l’essence et d’autres coûts énergétiques, ce qui a limité la hausse de l’IPC, à 0,1 % seulement. La stabilité de l’inflation des consommateurs aux États-Unis pourrait inciter la Fed à se concentrer sur la faiblesse de l’économie et à abandonner son attitude de « faucon », ce qui pourrait entraîner des diminutions de taux plus tard cette année. Attendons de voir ce que les résultats du mois prochain nous apporteront. 

Plus tôt cette semaine, Donald Trump a annoncé une « trêve commerciale » avec la Chine. « Our deal with China is done », a-t-il déclaré en majuscules sur les réseaux sociaux. Le président américain a affirmé que les deux pays avaient convenu de faciliter les restrictions à l’exportation, confirmant mercredi dans son message que l’accord englobait « tous les métaux rares nécessaires ». En réalité, le cessez-le-feu commercial, si l’on peut appeler ainsi, est principalement un retour à la situation déjà tendue d’avant le 2 avril. Les taux des droits de douane des deux pays demeurent historiquement élevés et d’importantes restrictions à l’exportation restent en vigueur. Les États-Unis n’ont pas ouvert leurs portes aux voitures chinoises, et ils ne vendront pas rapidement leurs puces à haute technologie pour l’intelligence artificielle. Pour reprendre les mots de Donald Trump, la Chine ne traite pas l’Amérique beaucoup plus « équitablement » après cet accord qu’avant. 

Par ailleurs, Trump a déclaré qu’il était prêt à reporter la date limite du 8 juillet pour la conclusion des négociations commerciales avec les pays, mais a ajouté que les États-Unis enverraient dans les semaines à venir des lettres à une dizaine d’entre eux avec des conditions qu’ils pourraient accepter ou rejeter. 

Les attentes croissantes sur les baisses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale cette année et les doutes persistants concernant la guerre commerciale ont entraîné le dollar à la baisse. L’incertitude sur l’avenir du commerce mondial, ainsi que les maigres détails divulgués sur l’accord-cadre conclu cette semaine entre les États-Unis et la Chine, ont tempéré l’humeur générale sur les marchés et incité les investisseurs à vendre le dollar. En conséquence, l’indice dollar est tombé à 98,4 jeudi, son niveau le plus bas depuis début 2022. Le dollar a atteint un sommet de 1,1528 (EURUSD) la nuit dernière, soit le niveau le plus élevé des trois dernières années. Au moment de la rédaction de cet article, le dollar est à 1,1510 EURUSD.

Bonne journée,
Harold Croenen

Indicateurs économiques

• US: Initial Jobless Claims - 7 jun, w/e (14:30)
• US: PPI - May (14:30)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 09:26

À quel point la guerre commerciale déclenchée par le président Trump aura-t-elle fait grimper les prix outre-Atlantique ?

C’est en substance la question qui taraude les investisseurs avant la publication des chiffres de l’inflation aux États-Unis, prévue ce mercredi vers 14h30.

Pour le moment, l’impact semble limité, même si les prix des marchandises pourraient avoir augmenté, les entreprises américaines répercutant, petit à petit, la hausse des droits de douane sur leurs clients.

En mai, les économistes s’attendent à une montée de 0,3% du prix des biens et des services, hors énergie et alimentation.

Ceci est à comparer avec une progression de 0,2% enregistrée en avril. Cet indice, considéré comme le meilleur indicateur de l’inflation sous-jacente, devrait avoir progressé de 2,9% en glissement annuel.

Nul doute que ces chiffres seront surveillés de près par les investisseurs, en raison de leur influence sur la politique monétaire de la Réserve fédérale. Ils pourraient susciter des mouvements importants sur les indices boursiers américains comme sur les taux et le dollar.

Avec l’indice des prix à la production, attendu demain, ces données vont, en effet, offrir aux membres de l’institution monétaire un dernier aperçu de la situation, avant leur réunion de politique générale les 17 et 18 juin.

Donald Trump accentue la pression sur la banque centrale américaine, l’appelant à baisser rapidement ses taux directeurs. Du côté de la Fed, on estime toutefois avoir le temps d’évaluer l’impact de la guerre commerciale sur l’économie, l’inflation et le marché de l’emploi.

Quoi qu’il en soit, selon les probabilités de Reuters, la Fed ne pourrait commencer à baisser ses taux qu’à partir du mois d’octobre… et beaucoup de choses peuvent encore se passer d’ici là…

Bonne journée,
Etienne Cornet

Indicateurs économiques

• US: Core CPI MM - YY - (May) - (14:30)
• US: CPI Wage Earner - (May) - (14:30)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)