Cours indicatifs 08:01

Hier, aucune annonce de chiffres macroéconomiques importants n’était à l’ordre du jour. Toutefois le président américain, Donald Trump, continue de dominer l’actualité quotidienne. Après le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, il s’est présenté hier sur la scène mondiale du sommet de l’OTAN à La Haye. Un accord unanime a notamment été trouvé sur l’engagement des pays à consacrer 5 % du produit intérieur brut (PIB) à la défense et la sécurité d’ici 2035. Trump a visiblement apprécié les nombreux éloges qu’il a reçus et s’est réjoui de l’accord.

Aux États-Unis, l’audition de deux jours de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale (Fed), s’est achevée au Congrès. Après la Chambre des représentants avant-hier, c’était le tour Sénat hier. Powell a une nouvelle fois confirmé son attitude attentiste vis-à-vis de la baisse des taux d’intérêt. L’impact des taux d’importation américains sur l’inflation reste encore très incertain. Pour rappel, le délai américain de 90 jours sur les accords commerciaux expire le 9 juillet. L’incertitude concernant les droits de douane reviendra donc sur le devant de la scène dans les 2 prochaines semaines.

Dire que cette posture d’attente n’est pas appréciée par Donald Trump est un euphémisme. Il s’attend à de nombreux abaissements rapides des taux. Selon le Wall Street Journal, Trump envisage d’annoncer le remplacement de Jerome Powell en septembre ou octobre. Il minerait ainsi l’autorité du président de la Fed pour le reste de son mandat, qui court jusqu’en mai 2026.

Les marchés anticipent la suite des événements en calculant des baisses de taux plus importantes et plus promptes. Le dollar américain en est dès lors la victime. Notre monnaie unique européenne a même pu se renforcer à 1,1717 EUR/USD et cote autour de 1,1685 au moment de rédiger ces lignes. Le dollar atteint ainsi un plancher inédit par rapport à l’euro depuis septembre 2021. L’euro profite évidemment aussi des investissements supplémentaires dans les infrastructures et la défense, qui ont été rappelés à notre bon souvenir hier au sommet de l’OTAN. Les investissements devraient continuer à soutenir la croissance économique de la zone euro dans les années à venir.

Cet après-midi à 14h30, quelques chiffres américains devraient être annoncés : les premières demandes hebdomadaires d’allocations de chômage, les commandes de biens durables et le chiffre final du PIB du premier trimestre. Toutefois, l’attention demeure concentrée sur demain et la publication du Personal Consumption Expenditures Price Index (PCE), le baromètre de l’inflation préféré de la Fed.

Bonne journée,
Geert Provoost

Indicateurs économiques

• US: Durable Goods - May (14:30)
• US: GDP Final - Q1 (14:30)
• US: Initial Jobless Claims - 21 Jun, w/e (14:30)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:17

Les principaux indices boursiers ont fini en hausse hier, à la suite du cessez-le-feu déclaré entre Israël et l’Iran, bien que celui-ci reste fragile.
Le président américain Donald Trump a annoncé une trêve pour mettre fin à la confrontation armée de douze jours entre les deux ennemis jurés. Bien qu’Israël et l’Iran se soient accusés mutuellement de l’avoir violée, les investisseurs semblent croire que le pire est peut-être passé.

Cela fait, Trump est déjà reparti sur un autre front, celui de la politique monétaire américaine.
Le président américain veut que la Réserve fédérale abaisse ses taux d’intérêt alors que le président de l’institution tape sur le clou et affirme que cette diminution peut attendre.

Jérôme Powell a déclaré mardi que, s’il s’avère que les pressions inflationnistes sont contenues, la banque centrale arrivera à un stade où elle pourra réduire les taux d’intérêt, mais sans hâte.

Il a répondu à une question posée devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants, où il était auditionné au sujet de deux gouverneurs de la Fed qui ont récemment avancé qu’une baisse des taux en juillet pourrait être justifiée. Jérôme Powell a indiqué qu’il ne désignerait pas de mois spécifique pour une réduction des taux. 

La Réserve fédérale américaine n’a plus touché à ses taux d’intérêt depuis le mois de décembre 2024. Ceux-ci restent dans une fourchette comprise entre 4,25 % et 4,50 %, alors que d’autres banques centrales dans le monde, dont la BCE, ont depuis lors encore réduit leurs taux d’intérêt, ce qui a provoqué l’ire du président américain.

« Pas d’inflation, une superbe économie. Nous devrions être au moins deux ou trois points de pourcentage plus bas en matière de taux directeurs », a estimé Donald Trump sur son réseau social Truth Social.

Le président américain a appelé le conseil des gouverneurs de la Fed à évincer Jérôme Powell, dont le mandat prendra fin l’année prochaine. La dernière réunion de la Fed, la semaine passée, s’était conclue à l’unanimité par un statu quo concernant les taux directeurs. 

Bonne journée,
Étienne Cornet

Indicateurs économiques

• US: New Home Sales-Units - May (16:00)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:58

Réveil un peu rude ce matin pour le billet vert. Il s’affiche au-delà de 1,16 contre euro, soit le niveau le plus bas depuis novembre 2021 ; 1,3590 contre GBP, niveau inédit depuis le printemps 2022 ; et 0,81 contre franc suisse, pour la première fois depuis plus de 10 ans, ce qui souligne, pour autant que nous en doutions, le statut de valeur refuge de la devise helvète. 

Il faut dire que la situation géopolitique est plutôt confuse. Après les attaques américaines sur les sites nucléaires iraniens dimanche et la multiplication des frappes israéliennes lundi, la riposte iranienne ne s’est pas fait attendre. La République islamique a lancé des salves de missiles sur Israël, et même quelques missiles, a priori tous interceptés, sur une base américaine à Doha, au Qatar. Ce matin, le président Trump tente de calmer le jeu, annonçant un cessez-le-feu entre Israël et l’Iran, immédiatement démenti par les Iraniens. Difficile de s’y retrouver.

Selon la Banque des règlements internationaux, les non-Américains possèdent plus de 31 000 milliards de dollars de titres US, dont 17 600 milliards en actions (dont certains analystes estiment que 25 % sont détenus dans la zone euro) et 13 600 milliards en obligations. Au vu des mouvements du dollar depuis l’investiture de Donald Trump, sans même parler des performances boursières, il est compréhensible que le doute s’installe. Les investisseurs vont logiquement chercher à se couvrir, voire à liquider leurs positions.

Contre-intuitivement, sauf à prévoir que le cessez-le-feu entrera intrinsèquement en vigueur, les prix du pétrole ont plongé à leur plus bas niveau depuis deux semaines, les opérateurs considérant que les risques de perturbation de l’approvisionnement s’éloignent.

C’est beaucoup plus calme du côté des taux d’intérêt. -5 +2 sur le 10 ans US, après que la vice-présidente de la Fed chargée de la supervision, Michelle Bowman, a déclaré qu’il était presque temps de réduire les taux d’intérêt face aux risques grandissants pour le marché du travail. Ce dernier point est particulièrement important : outre la stabilité des prix, la seconde mission de la Fed consiste à soutenir l’emploi. Jerome Powell comparaitra devant le Congrès tout à l’heure.

À paraître cet après-midi : l’indice de confiance des consommateurs aux États-Unis.

La suite demain.

Bonne journée, 
Stéphane Christiaens

Indicateurs économiques

• EU : German IFO Business Climate   10:00
• US : CB Consumer Confidence 16:00

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 07:17

La semaine dernière s’est clôturée sur un point d’interrogation et quelques points de suspension : Donald Trump s’était offert 15 jours de réflexion avant de s’inviter dans le conflit entre l’Iran et Israël. Les marchés s’en sont sentis soulagés tout en restant sur leurs gardes. Le prix du baril de Brent est retombé sous la barre de 80 dollars et le billet vert a quelque peu perdu le bénéfice tiré des tensions géopolitiques du Moyen-Orient.

La semaine qui débute s’ouvre sur un point d’exclamation : Ils l’ont fait ! Les États-Unis sont entrés dans le conflit en bombardant trois sites nucléaires iraniens au moyen de bombes pénétrantes, finissant en profondeur le travail entamé en surface par les Israéliens. Trump estime avoir ainsi ramené la paix et, dans la foulée, incité les Iraniens à revenir à la table des négociations. Pas si sûr, rétorquent certains observateurs, qui affirment que cette attaque donne une motivation « justifiée » à l’Iran à se doter de l’arme nucléaire.

En cas d’emballement du conflit, certains analystes évoquent la possibilité de voir le baril atteindre 130 à 150 dollars – comme en 2008 et très brièvement en 2022, au déclenchement du confit russo-ukrainien. Avec pour corollaire une forte hausse des pressions inflationnistes que devront gérer les banques centrales.

Cette nuit, le dollar a atteint 1,1454 (EURUSD) peu après l’ouverture, mais est revenu, au moment d’écrire ces lignes, à son niveau d’avant le bombardement américain, aux alentours de 1,1520. Le Brent a, lui aussi, connu un départ animé, avec une pointe à l’ouverture à 81,39 dollars le baril. Il s’est cependant rapidement replié, pointant à 78,25 lors de la rédaction de cet article.

À en juger par le comportement des marchés asiatiques ce matin, on s’attend à un recul, sans doute mesuré, des marchés boursiers européens. Les valeurs chinoises sont même demeurées dans le vert.
Réactions modérées, donc, des marchés financiers, inquiets néanmoins de voir l’Iran s’en prendre au détroit d’Ormuz, par lequel circule un quart de l’approvisionnement mondial de pétrole. Ce serait pour l’Iran se tirer une balle dans le pied, puisqu’il écoule également sa production via ce détroit.

Bonne journée
Jean-Luc Célis

Indicateurs économiques

• EZ:  HCOB Mfg/Services/Composite Flash PMI (10:00)
• UK: Flash Composite/Manufacturing/Services PMI (10:30)
• US: S&P Global Mfg/Svcs/Comp PMI Flash (15:45)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)

Cours indicatifs 08:14

Hier, Wall Street était fermée en raison du « Juneteenth », une fête nationale fédérale commémorant l’abolition de l’esclavage aux États-Unis. Sous le règne de Donald Trump, cette fête n’est plus que rarement célébrée, voire pas officiellement. C’est néanmoins de la Maison-Blanche que l’actualité majeure est venue : via son porte-parole, Trump a annoncé qu’il prendrait une décision dans les 2 semaines concernant une éventuelle ingérence américaine dans le conflit entre Israël et l’Iran. Une semaine après le début du conflit, l’incertitude demeure donc, tout en laissant également, et fort heureusement, de la marge pour une solution négociée.

C’est une nouvelle que les marchés financiers semblent avoir appréciée. Le prix du pétrole connaît un léger recul et le dollar américain profite un peu moins de son statut de valeur refuge. Notre paire de devises préférée remonte à nouveau au-dessus de 1,15 EUR/USD, avec un cours de 1,1522 au moment de rédiger ces lignes.

En l’absence de chiffres macroéconomiques américains, les marchés financiers ont surtout attendu hier la décision de certaines banques centrales européennes en matière de taux d’intérêt. Citons notamment le récent retour frappant, sans pour autant être surprenant, de la Suisse à la « politique de taux zéro » : la Banque nationale suisse a en effet abaissé le taux de 25 points de base à 0 %. Face à l’incertitude économique et géopolitique mondiale, la Suisse, contrairement à de nombreux autres pays, n’est pas confrontée à un problème d’inflation, mais de déflation. Selon nos analystes, c'est la dernière baisse de taux de ce cycle.

Un peu plus tard dans la journée, la Banque centrale norvégienne a également descendu son taux directeur de 25 points de base. Cette baisse de 4,5 % à 4,25 %, s’est avérée plutôt inattendue. Il ne s’agissait que du premier abaissement des taux norvégiens de ce cycle, mais en raison du recul des prévisions d’inflation, la Norges Bank devrait procéder à d’autres diminutions en 2025.

Hier après-midi, la Banque d’Angleterre a suivi l’exemple de ses homologues américains de la Réserve fédérale la veille. Une nouvelle pause a été instaurée, pour parvenir à un taux stable à 4,25 %. La décision n’a pas été prise à l’unanimité, car 3 des 9 membres du Monetary Policy Committee (MPC) ont voté en faveur d’une réduction des taux. C’était une voix de plus que prévu. Cependant, nos analystes continuent de croire en un nouvel assouplissement progressif avec une baisse trimestrielle des taux à 3,50 % au premier trimestre 2026. Les Britanniques sont confrontés, d’une part, à des problèmes d’inflation et, d’autre part, à des difficultés de croissance et à une incertitude mondiale.

La livre sterling n’a finalement réagi que de manière limitée à la décision de maintien des taux et cote actuellement à 0,8545 EUR/GBP au moment de rédiger cet article.

Bonne journée et bon week-end,

Geert Provoost

Indicateurs économiques

• US: Philly Fed Business Index - Jun (14:30)
• EZ: Consumer Confidence Flash - Jun (16:00)

BNP Paribas end-period FX Forecasts (last update: 02/06/25) 

(Source : Global Markets, Bruxelles)